Corps, mental, nutrition : Vos automatismes au pouvoir

On parle beaucoup de discipline, d’habitudes, de volonté. Beaucoup moins de ce qui, en réalité, détermine nos comportements au quotidien : les automatismes.

Ces réflexes, inscrits d’abord dans le corps, ensuite dans le mental, puis dans nos choix alimentaires, guident une grande partie de nos actions. Ce n’est pas une image : certaines études estiment que plus de la moitié de nos comportements quotidiens relèvent de routines inconscientes. Alors, comment transformer ces automatismes pour qu’ils nous servent vraiment ?
Et surtout : comment en faire des leviers de calme, d’énergie et de performance, plutôt que des amplificateurs de stress ?

Une dynamique en spirale

Corps, Mental, Nutrition, chacun influence l’autre, en continu.

Le corps, premier créateur d’automatismes

Observez un sportif en pleine action : sous pression, ce n’est pas la réflexion qui domine, mais le corps.
Posture, respiration, tonus musculaire… tout se déclenche en une fraction de seconde.
Ces réponses ne sont pas innées : elles sont entraînées, répétées encore et encore, jusqu’à devenir des réflexes naturels.

Dans la vie de tous les jours, le même mécanisme s’active :

  • épaules qui se lèvent automatiquement sous stress,

  • respiration qui se bloque face à un mail urgent,

  • mâchoire qui se crispe en réunion.

L’enjeu n’est donc pas de “se raisonner”, mais d’installer d’autres réflexes corporels, comme nous le faisons dans nos coachings Sport Métazen :

  • relâcher la mâchoire plutôt que la serrer,

  • respirer profondément avant de réagir,

  • poser les pieds au sol pour s’ancrer avant de s’exprimer,

  • retrouver un rythme respiratoire dès que l’émotion monte, etc…

Répétés quotidiennement, ces gestes deviennent automatiques. Le corps passe alors d’amplificateur de tension à allié fiable, libérant les crispations inutiles et favorisant un mouvement plus fluide, un pilier de notre philosophie, que ce soit pour l’endurance, la musculation ou la remise en forme.

Et vous, quel est votre premier réflexe corporel sous stress ?

Les automatismes mentaux : ce que l’on se dit sans s’en rendre compte

Nous avons tous une petite voix intérieure : parfois encourageante, souvent jugeante, toujours automatique. Les neurosciences le confirment : ces pensées réflexes influencent instantanément la posture, la respiration et les décisions. Elles agissent plus vite que la raison.

Dans le sport, à niveau physique égal, c’est toujours le mental le mieux entraîné qui gagne. Car au moment décisif, ce sont les automatismes mentaux qui prennent le relais :

  • le coureur qui reste focalisé sur sa foulée plutôt que sur la douleur,

  • le golfeur qui revient à son souffle avant un putt,

  • le joueur de tennis qui transforme la pression en précision plutôt qu’en contraction.

Dans nos sessions Sport Métazen, nous avons vu des coureurs d’ultratrail, des cavaliers, transformer cette voix intérieure en outil de stabilité. Une cliente, par exemple, a remplacé ses doutes automatiques par des rappels simples d’ancrage :
« Je suis présente. Je respire. Je relâche. » Résultat : une performance accrue, sans lutte mentale épuisante.

C’est ce réapprentissage conscient qui fait toute la différence. Le mental n’est pas une abstraction : c’est un muscle attentionnel qui s’entraîne, se renforce, se stabilise. Et, là encore, la répétition est reine.

La boucle circulaire : quand l’alimentation entre en jeu, pour le meilleur ou pour le pire

Corps tendu, mental agité, choix alimentaires impulsifs : tout s’alimente en cercle vicieux.

Selon plusieurs travaux de psychologie (notamment ceux de Brian Wansink), près de 80 % de nos décisions alimentaires dépendent de notre état interne. Stress, fatigue, agitation… et voilà que le corps réclame du sucre, du gras, du rapide — pour compenser.

Conséquences : énergie instable, émotions fragilisées, santé déséquilibrée. Et la spirale se poursuit !

Et le sport, dans tout ça ?

On s’imagine qu’il détend, qu’il “vide la tête”, qu’il libère les tensions, qu’il va nous permettre d’équilibrer nos repas. C’est vrai… à condition de ne pas le pratiquer crispé, contracté, en pilotage automatique.

Un entraînement sous tension ne libère rien : il renforce les mêmes réflexes, il ancre les mêmes crispations, et crée une illusion de détente qui s’évapore dès le retour au quotidien.

À l’inverse, l’approche Sport Métazen brise ce cercle en installant de nouveaux automatismes dans les trois domaines corporel, mental, nutritionnel. Ce n’est ni une question de volonté, ni un régime, ni un mantra.
C’est un réapprentissage simple et concret : le corps se détend, le mental se stabilise, la nutrition soutient l’effort.,Tout se renforce ainsi en cercle vertueux, parfaitement aligné avec notre principe d’activité physique sans crispation ni tension inutile.

Comment commencer ? Trois automatismes pour cette semaine

Pas besoin de révolution : commencez petit, pour des résultats efficaces. Voici trois réflexes inspirés de nos coachings, à intégrer dès aujourd’hui :

1. Le “reset corporel”

Relâchez épaules, ventre, mâchoire 6 à 8 fois par jour.
Effet immédiat : un calme perceptible, qui atténue le stress et libère l’énergie.

2. La respiration abdominale d’ancrage

Inspirez 4 secondes, expirez 6 secondes avant un échange important.
Résultat : cerveau apaisé, voix posée, mental clarifié.

3. Le verre d’eau réflexe

Buvez un verre d’eau avant de manger ou dès qu’une fatigue se fait sentir.
Avantage : moins d’impulsions alimentaires, plus de lucidité pour des choix simples et sains.

Essayez ces trois automatismes pendant une semaine, et observez ce qui change.

Au fond, ce que j’observe, chez les sportifs, les personnes sous pression, c’est que chacun peut changer la trajectoire de son quotidien en modifiant quelques simples réflexes. Pas en forçant, pas en se battant contre soi, mais en réapprenant à écouter ce que le corps raconte, à calmer ce que le mental agite, à nourrir ce qui soutient vraiment l’énergie.

Créer de nouveaux automatismes, c’est reprendre la main. C’est décider que le stress ne commande pas tout, que l’urgence ne dicte pas la posture, que la fatigue ne choisit pas l’alimentation. Et quand le corps, le mental et la nutrition travaillent ensemble, il se passe quelque chose de simple et stimulant : on retrouve du calme, de l’élan, du plaisir dans le sport comme dans la vie.

Juliane Leclair

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