Calme, confiance, plaisir, énergie : la formule gagnante

Sur un stade, dans une salle de réunion ou face à un écran, la scène change mais le défi reste le même : garder la maîtrise de soi quand la pression monte.
Un sportif de haut niveau qui s’emballe au moment décisif perd sa lucidité.
Un manager stressé transmet sa tension à toute son équipe.

Le point commun entre ces deux situations ? Une stabilité émotionnelle mise à l’épreuve.
Et dans les deux cas, c’est le corps qui réagit le premier : respiration courte, crispation musculaire, regard qui se fige. Si le corps trahit nos émotions, il peut aussi devenir le premier levier pour les réguler. Car la stabilité émotionnelle, faite de Calme, Confiance, Plaisir et Énergie, n’est pas un don. C’est une compétence qui s’entraîne, comme un muscle. Et rien ne l’entraîne mieux que le mouvement du corps.

CALME : Apaiser le corps, apaiser le mental

Les sportifs le savent : on ne gagne jamais dans la crispation.
Dans les dernières secondes d’un match ou au départ d’une course, la différence se joue souvent sur la capacité à rester détendu tout en restant engagé. C’est un paradoxe apparent, mais un principe physiologique.

Quand le stress s’emballe, le système nerveux sympathique s’active : fréquence cardiaque et respiration s’accélèrent, la vision se rétrécit, les gestes se saccadent.
Revenir au calme, c’est réactiver son frein physiologique naturel : le système parasympathique.
Et cela passe par le corps d’abord. Le calme ne se pense pas, il se pratique.
Il commence dans le souffle, s’ancre dans la posture, se propage dans le mental.

En sport, un athlète utilise souvent la respiration lente pour “revenir dans sa bulle”.
Dans la vie professionnelle, c’est la même mécanique : ralentir, bouger, respirer profondément.
Une minute de respiration consciente ou quelques pas dehors suffisent parfois à transformer un stress en clarté.

Quand le corps devient notre boussole intérieure

Parce qu’en bougeant, on apprend à ressentir, à réguler, à se connaître pour mieux performer.

CONFIANCE: La mémoire du corps

La confiance n’est pas une croyance, c’est une expérience répétée du succès.
Chaque fois qu’un sportif franchit un cap, réussir une montée, tenir un tempo, récupérer plus vite, son cerveau enregistre la preuve : “je peux y arriver.” Cette trace, cette “mémoire du corps”, devient le socle de sa confiance.

Les neurosciences confirment ce que les entraîneurs savent intuitivement : la confiance se nourrit de régularité et de cohérence.
Répéter les bons gestes, respecter ses routines, créer des repères, tout cela stabilise le système nerveux.
En entreprise, les mêmes mécanismes opèrent : les rituels, la préparation, la visualisation d’un objectif activent les circuits de la réussite.

La confiance, ce n’est pas ignorer le doute, c’est savoir qu’on a les ressources pour avancer malgré lui.

PLAISIR: Le moteur de la régularité

Il est souvent le grand oublié de la performance. Pourtant, sans plaisir, aucune stabilité émotionnelle durable n’est possible.
C’est le plaisir, celui du mouvement, de la progression, du jeu , qui rend la pratique vivante et l’effort supportable.

Sur le plan biologique, c’est une affaire de chimie : le plaisir stimule la dopamine, neurotransmetteur de la motivation.
Il relie corps et mental dans une expérience positive du présent.
Le coureur qui retrouve le goût du rythme, la nageuse qui savoure la glisse, le manager qui ressent la fierté d’un travail bien fait en équipe : chacun renforce ainsi le lien émotionnel positif à l’action.

En sport comme au travail, la performance durable passe toujours par le plaisir du geste juste.

Le plaisir n’est pas un luxe, c’est une condition de continuité. Il transforme l’effort en engagement et stabilise le mental dans la durée.

ÉNERGIE : Quand tout s’aligne

L’énergie n’est pas une quantité à dépenser, c’est un état de fluidité à préserver. Elle émerge naturellement quand le corps est détendu, la respiration ample, le mental apaisé. C’est le moment où le geste devient fluide, où tout semble “couler”.

Les physiologistes parlent de cohérence cardiaque, les psychologues de flow, les entraîneurs de justesse du geste. Tous désignent le même état : une harmonie entre le corps, le mental et l’émotion.

Dans la vie professionnelle, on le ressent aussi : les journées “alignées” où l’énergie semble inépuisable sont souvent celles où l’on s’est respecté (rythme, pauses, respiration, concentration).

L’énergie, c’est le signal que votre système intérieur fonctionne en harmonie. Elle ne s’obtient pas par suractivité, mais par équilibre : effort adapté, récupération assumée, plaisir préservé.

Le compte CCPE : un repère simple pour s’auto-réguler

Calme, Confiance, Plaisir, Énergie : quatre dimensions à surveiller, comme les voyants d’un tableau de bord. Chaque séance, chaque journée offre un instant d’observation :

  • Calme : ai-je respiré, bougé, relâché ?

  • Confiance : ai-je noté mes progrès plutôt que mes manques ?

  • Plaisir : ai-je pris du plaisir dans ce que j’ai fait ?

  • Énergie : comment est mon niveau ce soir ?

Un déséquilibre n’est pas un échec, mais un signal d’ajustement. C’est cette écoute fine de soi qui fait des sportifs et des leaders, des performeurs stables, durables et conscients.

Le sport est sans doute l’un des meilleurs terrains d’apprentissage pour alimenter notre compte CCPE.

Parce qu’en bougeant, on apprend à ressentir, à réguler, à se connaître pour mieux performer.

La formule gagnante :

Bouger pour s’équilibrer + Respirer pour se recentrer + Se faire plaisir pour durer + Retrouver son énergie pour avancer = une connaissance intime de soi qui transforme la performance en un véritable art de vivre au quotidien !

Juliane Leclair

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